Mécanisme de la douleur

La douleur est une sensation désagréable ressentie par le corps de façon ponctuelle ou récurrente. La douleur est un phénomène naturel d’alerte face à une agression du corps. Le corps reçoit un stimulus externe comme le froid, la chaleur ou une pression mécanique, en réaction le cerveau transmet un message de fuite ou de protection. À l’approche d’une source de chaleur intense, comme le feu ou un choc, nous avons un mouvement automatique de retrait, nous permettant de nous écarter du stimulus perçu comme un danger pour notre intégrité physique. La douleur peut être également liée à une réaction inflammatoire de l’organisme.

En réponse à l’agression ressentie, les terminaisons nerveuses qui se trouvent dans la peau, dans les articulations, dans les muscles ou dans les organes internes sont activées. Une fois ces terminaisons nerveuses averties, une alerte est transmise sous forme de pulsions électriques jusqu’à la moelle épinière, libérant à son tour des neurotransmetteurs pour informer le cerveau de l’agression. Le cerveau transforme ces signaux électriques en douleur de plus ou moins forte intensité. La suite est réflexe : nous nous écartons de l’agression.

Si la douleur est une réaction normale de notre cerveau, nous ne la ressentons pas tous avec la même intensité en fonction de notre âge, de notre état de santé et de notre sexe. Les femmes (37 %) seraient plus sujettes aux douleurs chroniques que les hommes (28 %), ce phénomène serait dû aux hormones. Les symptômes de la douleur peuvent aller d’une gêne diffuse, lancinante, à un ressenti vif, violent. Nous pouvons avoir la sensation que le « cœur » se trouve au point d’impact, le patient ressent des pulsations au niveau de la douleur, on dit que le symptôme est pulsatif.

Il existe deux types de douleur : la douleur aiguë et la douleur chronique.

La douleur aiguë est un signal passager et vif de défense de l’organisme, dont le but est d’agir sur la cause et d’en diminuer le ressenti. Elle est due à une atteinte d’organe ou de tissu. Si elle est vive et passagère, elle est aussi réversible. En traitant la cause par la prise de médicaments, dans le cas d’une migraine ou d’un mal d’estomac par exemple, ou en réduisant une fracture, la douleur ne s’installe pas.

On dit d’une douleur qu’elle est chronique, quand elle est présente depuis plus de trois mois et qu’elle ne répond pas aux traitements traditionnels. On distingue plusieurs types de douleur chronique :

  • Les douleurs dues à une lésion du système nerveux central ou périphérique provenant d’un dysfonctionnement des nerfs, comme le syndrome du canal carpien.
  • Les douleurs inflammatoires qui sont communes lors d’une lésion des chairs, une brulure, une morsure, une plaie ou induites par une infection.
  • Les douleurs consécutives à un cancer, soit par le cancer lui-même, soit résultantes des traitements de chimiothérapie ou radiothérapie.

Et enfin les douleurs « nociplastiques » ressenties sans lésion connues ou apparentes comme la fibromyalgie, plus présente chez la femme. La patiente ressent des douleurs dans plusieurs parties du corps. On peut également citer les douleurs liées à des facteurs gynécologiques ou hormonaux comme certaines migraines ou l’endométriose. La douleur chronique a de nombreuses répercutions sur la vie des patients. Quelle qu’en soit la cause, la qualité de vie s’en trouve altérée.

Le patient ne trouvant pas de traitement efficace pour la soulager, peut souffrir de troubles du sommeil, d’anxiété, de fatigue. Il peut également se replier sur lui-même, le conduisant à la dépression. Ces réactions psychologiques peuvent avoir pour effet d’entretenir la douleur et décourager le patient qui ne trouve plus d’issue face à ses douleurs, qu’elles soient provoquées par une maladie ou non.

L’activité physique est un excellent moyen de limiter les douleurs en augmentant les caractéristiques biologiques. L’exercice physique renforce la masse musculaire, diminue la fréquence cardiaque et augmente la résistance du système sanguin. L’activité physique permet une meilleure utilisation du système énergétique et une stimulation psychique.

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Les bienfaits de thérapies brèves sur la douleur

Pendant la transe hypnotique, dans un état de relaxation profonde, le patient détourne son attention de ses ressentis et émotions. La relaxation mentale obtenue par l’hypnose conduit progressivement le patient vers une détente physique ; les tensions musculaires et psychologiques disparaissent pour mieux conduire vers un état qui s’apparente à la méditation, donc à la détente.

Pendant la séance d’hypnose, on observe généralement un lâcher prise, les signes de crispation visibles au moment d’un pic de douleur, s’estompent. Le patient est visiblement apaisé, lui permettant une meilleure gestion de sa douleur. Guidé par la voix de l’hypnothérapeute qui transmet certaines suggestions spécifiques, le patient se détend, et accède à ses ressources, lui permettant de prendre un certain recul face à ses douleurs et de plus être centré dessus. En effet, l’hypnose agit au niveau sensoriel en contrôlant l’intensité de la douleur, au niveau cognitif en évitant de faire des liens entre douleur et pensées limitantes et au niveau émotionnel lorsque les douleurs sont liées à un événement douloureux du passé. L’hypnose agit comme une « distraction » de l’esprit.

L’hypnose génère ou augmente la motivation du patient pour mettre en place certaines actions qui lui permettent de gérer sa douleur plus efficacement. Le patient devient acteur de ses soins et non plus passif face à sa maladie et à ses conséquences douloureuses. L’hypnose est une thérapie déterminante pour lutter contre les stress ou l’anxiété qui s’installent alors que le patient ne parvient plus à entrevoir le « bout du tunnel ». En contrôlant l’intensité, la représentation et le rapport à la douleur, l’hypnose permet de gérer la douleur et les émotions qui l’accompagnent. Plusieurs études ont montré les bénéfices de l’hypnose dans la gestion de la douleur, tant sur l’intensité de cette dernière, que sur l’amélioration du sommeil.

Outre les améliorations citées, certaines études montrent l’intérêt de l’hypnose sur les symptômes de stress et d’anxiété ainsi que son impact positif sur la qualité de vie des patients. L’hypnose est une thérapie complémentaire à un traitement médical existant, qui ne doit pas être interrompu sans les conseils et avis de votre médecin traitant. J’attire votre attention sur le fait que préalablement à toute séance d’hypnose, votre médecin est le premier soignant qu’il faille consulter afin d’écarter toutes raisons purement médicales.

Comment se passe une consultation pour la douleur ?

Lors du premier rendez-vous, grâce à un entretien complet, nous échangerons ensemble sur les causes de la consultation, vos ressentis et vos attentes. Je vous enseignerai divers techniques hypnotiques notamment l’autohypnose, pour vous permettre de reprendre le contrôle sur la douleur et de l’appréhender de façon autonome.

Si l’hypnose a montré ses bienfaits sur la douleur, chaque séance est complétée par des exercices de respiration en cohérence cardiaque. En effet, la cohérence cardiaque pratiquée chaque jour de façon assidue permet de maintenir à l’équilibre le système nerveux autonome en régulant rythme cardiaque et pression artérielle. La pratique de la cohérence cardiaque apporte calme et lâcher prise en quelques jours. Elle intervient sur de nombreux neurotransmetteurs qui contrôlent les émotions, comme la dopamine qui est l’hormone du plaisir ou encore la sérotonine qui prévient anxiété et dépression. La cohérence cardiaque maintient également le taux de cortisol de notre organisme à un niveau salvateur et non délétère, le cortisol étant l’hormone du stress.

Quand on sait que les personnes souffrant de douleur chronique sont plus sujettes au stress et à l’anxiété que les autres, on comprend aisément qu’une pratique régulière de cohérence cardiaque permette au patient de se sentir mieux. La pratique de la cohérence cardiaque apporte calme et lâcher prise en quelques jours.

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