Le stress et ses mécanismes
Le stress est un mécanisme naturel et reflex. Le stress est une réaction de notre organisme face à un évènement physique, psychologique ou physiologique. Le stress est une réaction d’adaptation face à notre environnement. Hans Selye médecin hongrois du 20e siècle, a mis en lumière le mécanisme du stress en trois phases : l’alarme, la résistance et l’épuisement. Face au stress, notre organisme reçoit un signal d’agression, met en place une résistance pour lutter et réagir. Quand le stress s’installe dans le temps, notre organisme s’épuise à plusieurs niveaux, entrainant diverses pathologies.
Ce reflex d’alarme, nous vient de la préhistoire et est géré par notre cerveau reptilien, autrement appelé le cerveau primitif. Quand l’organisme détecte un danger, une succession de réactions physiologiques se met en place, notamment la libération d’hormones par nos glandes surrénales (qui se trouvent au niveau des reins) dont l’adrénaline puis le cortisol. Une fois le message danger envoyé, les réactions du corps se déclenchent ; le rythme cardiaque, le flux sanguin et la respiration augmentent pour répondre à l’agression en apportant de l’oxygène aux organes qui vont être sollicités.
Quand la situation stressante persiste, de nouvelles hormones sont diffusées. Le taux de sucre dans le sang augmente afin d’alimenter cœur, muscles et cerveau, ce qui permet de faire face au stress de façon plus permanente, tout en gardant la vigilance. Si cette situation s’installe, la sur-stimulation hormonale se fait de façon anarchique.
L’organisme ne parvient plus à organiser sa protection, les hormones présentent en très grandes quantités deviennent inefficaces et l’organisme s’épuise. À long terme, l’organisme « s’empoisonne ». Lors d’une exposition à un stress identique, nous n’avons pas tous la même réponse.
Dans un premier temps, de manière inconsciente et automatique, nous allons examiner la situation et les ressources que nous avons, pour remédier à l’agression. En fonction de l’auto diagnostique, de ses expériences et de son vécu, la personne peut fuir ou éviter la situation. Elle pourra crier, pleurer ou se mettre en colère. Les émotions prennent le pas. Encore une fois, tout est question de perception, d’histoire et d’éducation.
Il existe plusieurs types de stress : le stress aigu, le stress chronique et le stress qu’on pourrait appeler « consécutif ».
Le stress aigu est provoqué par un évènement ponctuel ou inhabituel. Une fois l’évènement stress passé, les symptômes liés à cette forme de stress disparaissent, ils sont temporaires. Il peut s’agir du stress lors d’un conflit, d’une frayeur sur la route ou encore un pic de stress, lors d’un examen. Cette forme de stress nous permet d’apprendre ou de mettre en place certaines adaptations ou stratégies et de renforcer notre reflex d’adaptation ou de fuite.
Le stress chronique est la réaction d’une exposition répétée à des événements stressants, c’est la phase d’épuisement. Ces répercussions sur la santé peuvent être importantes : hypertension artérielle, diabète, dépression, troubles anxieux, burn-out pouvant conduire au suicide.
Le stress « consécutif », quant à lui, est subi par des personnes qui sont en rapport régulier avec les difficultés des autres. Cet enchaînement de difficultés, de souffrance vécu par « procuration » amène la personne qui la subit, à changer inconsciemment sa vision du monde et d’elle-même. Une surexposition à la souffrance humaine engendrerait une grande anxiété et conduirait vers la dépression. Citons les policiers, par exemple, qui sont sans cesse confrontés à la misère humaine et ses conséquences. Ou encore nos soignants qui rencontrent maladies ou décès dans le cadre de leurs professions.
Pendant la pandémie, une étude a montré que jusqu’à 56 % de nos soignants subissaient un stress aigu et 20 %, un stress post-traumatique. Le stress répond à des stimuli multiples qui n’ont pas le même impact sur chacun. Perdre ses clefs, souffrir une réflexion de son employeur, apprendre une mauvaise nouvelle ou recevoir des résultats scolaires qui semblent insuffisants sont perçus différemment en fonction des personnes.
Pour autant, une succession d’événements stressants peut avoir pour conséquence une anxiété généralisée. Nous sommes inégaux face aux évènements, pour certain une remarque de l’employeur « glissera » sur lui. Pour d’autres, perdre ses clés relève de la catastrophe. Tout dépend des perceptions de chaque individu, de son histoire, de son éducation ou de sa génétique. Un enfant sans cesse brimé, à qui on répétera les mêmes remarques, pourrait se sentir « incapable ». En perdant confiance en lui, il deviendrait probablement un adulte stressé. Si une situation nous rappelle de près ou de loin, un évènement passé qui nous a fait souffrir, douter de nous ou stresser, il y a toutes les chances que l’émotion que nous avions ressentie au moment, resurgisse.
L’anticipation est aussi un facteur de stress. « Je dois m’exprimer devant mes camarades de classes et je me souviens qu’au dernier exposé, j’ai trébuché sur l’estrade. Mes camarades ont ri et m’en ont parlé pendant des jours. Adulte, j’ai dû présenter un dossier devant mes collègues. Cela faisait des jours que notre nouveau-né, nous réveillait la nuit à cause d’une otite qui le faisait souffrir. Épuisé je me suis perdu dans ma présentation et mon employeur me l’a fait savoir. La semaine prochaine, je dois me rendre à un colloque et je vais présenter notre projet devant l’assemblée… ça va encore mal se passer ».
Certainement, que cette personne a réussi de nombreuses fois ses présentations, mais le souvenir des moqueries et de la réflexion de son employeur reste bien vivant. Le stress envahi cette personne qui va probablement passé de mauvaises nuits, ressasser ses expériences malheureuses. Il y a toutes les chances que ces effets combinés ne lui permettent pas d’être au mieux de sa forme. Ceci pourrait avoir des conséquences négatives sur son estime de soi et l’emmener à douter de ses capacités, en ayant des répercutions sur ses futurs projets.
Les symptômes du stress et leurs conséquences
On notera trois types de symptômes ; émotionnel, physique et intellectuel. Une personne exposée au stress répétitif, pourra être plus sensible, à fleur de peau, nerveuse ou triste, ressentant globalement un mal être généralisé sans pour autant en déterminer la cause. Une fatigue chronique, une perte de libido, de la mélancolie, une faible estime de soi, ou la dépression peuvent être des signes d’une forte exposition au stress.
Le corps envoie des messages de surexposition au stress, comme des troubles du sommeil, la perte de l’appétit, ou encore la douleur (maux de tête, douleurs musculaires ou articulaires) . Le manque de concentration est un signal intellectuel qui peut alerter. La succession d’erreurs, l’inattention dans les taches quotidiennes peuvent être d’autres signaux. Ces symptômes peuvent conduire la personne stressée à prendre des substances comme des médicaments, de l’alcool, des stupéfiants. Stressée à outrance, la personne met en place un processus d’auto exclusion de la vie sociale, un raz le bol généralisé, la perte d’envie. Dans mon cabinet certain patient me disent n’avoir qu’une envie : être oublié, vouloir hiberner pour fuir les stimulations extérieures « Plus, c’est trop ! ».
Conclusion
Le stress n’est pas systématiquement un ennemi ! En effet, c’est avant tout un réflexe de survie, c’est lui qui nous a permis de survivre depuis des milliers d’années. C’est le stress qui fait en sorte de nous faire réagir face au danger : imaginez que nous n’ayons aucune réaction à l’approche du vide ? Le stress nous permet aussi de nous surpasser pour réaliser nos objectifs ! On l’appellera le bon stress ou stress positif.
En revanche, il faut prendre garde au trop plein. En accumulant un stress, professionnel, personnel ou familial, notre organisme ne parvient plus à le gérer. Ce stress chronique est la cause de nombreuses pathologies : manque de sommeil, anxiété, irritabilité, douleur, manque de concentration, fatigue, dépression…
Des solutions existent !
Une bonne hygiène de vie est un facteur déterminant dans la lutte contre le stress. Quand la personne est stressée, elle a tendance à manger trop ou pas assez. Elle préfère les aliments sucrés, car tout simplement le cerveau a besoin de carburant pour faire face aux épisodes stressants. Une alimentation équilibrée permet, entre autre, un apport de magnésium indispensable pour lutter contre le stress ou l’anxiété généralisée. L’activité physique est également essentielle, c’est un excellent régulateur d’humeur d’autant qu’elle fait appel à la respiration qui régule le système nerveux autonome. Bien souvent quand nous sommes stressés nous avons tendance à nous renfermer sur nous même en oubliant de prendre soin de nous. Parfois certaines plantes peuvent apporter un mieux être.
La thérapie EMDR-DSA dont nous connaissons déjà l’efficacité pour traiter les troubles post-traumatiques, a bien d’autres atouts. Rappelez-vous, les stimuli externes ne sont pas considérés avec la même intensité en fonction de qui nous sommes, de notre vécu, de notre culture ou de notre éducation.
Ce qui parait stressant pour certain, ne l’est pas pour d’autres. Une fois, une situation stressante identifiée, l’EMDR-DSA permet de changer la représentation, et les idées négatives véhiculées par ladite situation et d’en reprogrammer l’impact. Même si vous n’apprécierez (peut-être) toujours pas votre collègue ainsi que ses remarques, elles n’auront plus du tout le même impact sur vous. Sous hypnose, le praticien vous guide vers un état de relaxation profonde, dans un état de transe vous permettant de lâcher prise et de revisiter votre réalité. Grâce au pouvoir de la suggestion, la personne se sent moins angoissée, détendue. Mais cet état d’hypnose a des effets sur le long terme. Certaines barrières sont supprimées vous permettant de résoudre certains problèmes qui sont à l’origine de ce stress.
L’hypnose permet donc de gérer son stress, d’éviter qu’il s’accumule pour maintenir le corps et l’esprit en santé. À l’aide de son subconscient, car c’est à lui que s’adresse les suggestions du praticien, la personne prend du recul, apprend à mieux juger les situations et à garder le contrôle. La transe hypnotique laisse émerger, les ressources et les capacités naturellement présentes en nous, menant ainsi à une solution efficace et durable. Pour encore plus d’efficacité, toutes nos séances d’hypnose sont complétées par un apprentissage de la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque est un accélérateur de mieux être.
La respiration en cohérence agit au niveau physiologique, en régulant mécaniquement les réponses de notre organisme face au stress, ce qui agit au niveau mental. En inspirant le rythme du cœur augmente et en expirant il ralentit, des exercices de cohérence cardiaque apportent calme et relaxation en permettant de mettre en cohérence cœur et cerveau et contrôler le stress. Avec un peu d’entrainement, ces techniques de relaxation et de visualisation, sont faciles à réutiliser à la maison et permettent de s’ouvrir vers le monde de l’autohypnose et d’accéder à tous ces bienfaits en toute autonomie.